Roman
publié en 1952 par la Guilde du Livre à Lausanne
Ce
roman a obtenu le Prix de la Guilde 1952
L'histoire :
Ce
roman raconte un jour de la vie de Cathie : celui de sa
première communion.
Mais au-delà du sacrement, c'est la confrontation de la
pureté ou de
l'innocence de l'enfance et de la corruption du monde réel,
celui des adultes,
qui est décrite.
L'atmosphère
poignante du Grand Quai, c'est-à-dire celle de la vie
maritime vue de la terre,
se prête particulièrement bien à cette
confrontation, l'auteur décrit la
richesse des parfums, des couleurs, des sons, de manière
à la fois jouissive et
désabusée.
"Sur
le Grand Quai, les tramways sonnaillaient et l'heure de la
marée peuplait
l'espace des abois pressés des remorqueurs et des longs
hululements plaintifs
des cargos."
Cathie :
Cathie
est une jeune fille exemplaire : belle, sage, idéaliste,
élevée à la campagne
loin des vices de la ville, elle est une parfaite première
communiante.
Riou, son père, est un marin qui démolit des bateaux. Taciturne et sévère, il soigne les oiseaux et les chats. La présence de sa mère est plus discrète D'autres personnages, sans parler des chats, des chiens et des oiseaux, peuplent ce roman, telle Madame Blanche qui a élevé sa fille dans une cave en l'alimentant des restes des chiens, les filles du port Lola, Irène et Marthe, le docteur Mazé ou son ennemi l'abbé Josse rongé par le mal. Certains sont plus exotiques comme Jackie le Cambodgien ou Senghor le Sénégalais. Et puis, bien sûr, il y a l'homme son nom, celui dont la haine est si pure qu'elle remet en question la limite qui sépare le bien du mal, la période de l'enfance de celle de la vie adulte. Mais la question "pourquoi fallait-il que les gens soient si étranges, que l'ont ne pût les aimer ou les détester une fois pour toutes ?" se pose de manière générale.
"La
vague se gonfle, roule comme un grand serpent allongé, se
soulève enfin et
retombe en mille jaillissements, puis ruisselle à nouveau
vers la mer."
Grand Quai