Roman publié en 1955 par Gallimard, réédité en 2008 par Diabase

Le roman :

"Lise traversa la cour pour gagner l'appentis. Un soleil vif colorait en rose la peinture noircie du couloir. Mais la cour était dans l'ombre et toute bleue."

La petite chanson est un chant dont les paroles sont aussi simples qu'imagées. C'est une chanson d'enfant, d'une gosse qui porte dans son coeur le souvenir idéalisé d'une île, un souvenir aussi idéalisé d'ailleurs que celui de son père absent.

"Après la tempête, il arrivait que la plage soit toute semée d'étoiles de mer, dominant la forme des vagues comme une broderie. Il y en avait des grandes et des petites, des claires et des sombres; grenat, rose, orange, jaune pâle..."

C'est aussi la musique d'un port à l'époque des bassins charbonniers. Au-delà de la promesse du paradis perdu, ce port est le seul lieu où l'existence des personnages romanesques devient possible, de Madeleine, la petite couturière au destin tragique, à Max, aussi attirante qu'inquiétante.

"C'était comme une petite chanson qui s'élevait du terrain vague, une petite chanson qui disait tout le bonheur, et la mélancolie, et la tristesse du pays perdu."