CHANSON
D'AUTOMNE
Les sanglots longs
Des
violons
De l'automne
Blessent mon cœur
D'une langueur monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure;
Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille
morte.
D'UNE
PRISON
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si
bleu, si calme!
Un arbre, par-dessus le toit
Berce sa palme.
La
cloche dans le ciel qu'on voit
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre
qu'on voit
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
- Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu
fait, toi que voilà,
De ta jeunesse
Verlaine